Répartition.
Dans ce dénombrement on indique encore dans quelle rue habite la population du village central. Ci-dessous vous trouverez les listes des dénombrements de 1891, 1896, 1901 et de 1906.
Comme vous pouvez le voir, on a de nouveau changé le nom de certaines rues. En 1906 il n’existe plus de rue de la Mairie. La rue des Ecoles s’appelle maintenant rue de l’Ecole. Mais il y a aussi quelques noms tout neufs : Rue Haute, place de la Fontaine et on trouve de nouveau la place du Cimetière, une indication qui avait disparu entre 1896 et 1901.
Dans l’article précédent nous avons considéré de plus près la population de la rue de la Mairie. En 1906 il n’existe plus de rue portant ce nom. Que s’est-il passé avec les familles qui y habitaient ? Est- ce que cette rue a été détruite et toutes les familles ont déménagé, ou a-t-on juste changé le nom de la rue ? Dans les dénombrements précédents nous avons vu que la famille de l’instituteur habitait toujours dans la rue de la Mairie, probablement près de l’école et de la mairie, comme on voyait souvent dans cette période. La famille de l’instituteur Denis Bernard habite en 1906 dans la rue de l’Ecole. Cinq sur les huit ménages qui habitaient en 1901 dans la rue de la Mairie, se retrouvent en 1906 dans la rue de l’Ecole. On a donc changé le nom de rue de la Mairie en rue de l’Ecole. En 1901 il y avait dans la rue de la Mairie huit maisons où habitaient huit ménages. En 1906, on voit que dans la rue de l’Ecole il y a cinq maisons où habitent cinq familles.
Mais en 1891, 1896 et 1901, Vesc connaissait déjà une rue des Ecoles. Que s’est-il passé avec cette rue?
1906, rue de l’Ecole
Le couple d’enseignants Denis Bernard et Louise (Ida) Raymond travaille encore à Vesc. A présent le couple a trois fils.
Le tailleur Jean Victor Terrot et Marie Emilie Mège habitent maintenant dans la rue de la Cure et Madelaine Marchand est décédée[1] à Truinas en 1901.
Julie Marcel s’est mariée[2] avec Eugène Tardieu, qui estcoquetier.
Henriette Chastan[3], la couturière continue d’habiter dans cette rue tout comme le cantonnier Jean Richaud et sa famille.
La boulangerie de Jules Roussin et sa femme Madelaine Monier[4] est fermée. Il a changé de métier, il est présentement cultivateur.
La famille de (Jean) Emile Peyrel et Marguerite Roussin habite maintenant dans la rue de la Fontaine. (Jules Roussin est le neveu de Marguerite Roussin.)
Ernestine Roussin et Jules Roussin étaient cousins germains. Jeanne (Antoinette) et Marguerite Roussin sont des cousines éloignées.
1896 (rue de la Mairie) | 1901 (rue de la Mairie) | (1906 rue de l’Ecole) |
Denis Bernard et Ida Raymond enseignants | Denis Bernard et Ida Raymond enseignants | Denis Bernard et Ida Raymond enseignants |
Magdelaine Marchand | Magdelaine Marchand | Décédée à Truinas en 1901 |
Suzanne Dufour Épicière et sa fille Julie Marcel | Julie Marcel, épicière | Eugène Tardieu et Julie Marcel coquetier |
Jean Richaud en Appolonie Tardieu cantonnier | Jean Richaud en Appolonie Tardieu cantonnier | Jean Richaud en Appolonie Tardieu cantonnier |
Jean Pierre Faure et Ernestine Roussin boulanger | Jules Roussin et Madelaine Rose Monier boulanger | Jules Roussin et Madelaine Rose Monier Propriétaire-cultivateur |
Jean Victor Terrot et Marie Emilie Mège Tailleur d’habits | Jean Victor Terrot et Marie Emilie Mège Tailleur d’habits | Habitent rue de la Cure |
(Auguste) Léon Chauvin et Marie Faquin. Propriétaire-cultivateur | Emile Peyrel et Marguerite Roussin Propriétaire-cultivateur | Habitent rue de la Fontaine |
Etienne (Isaie) Espagne et Eugénie Garaix Maréchal ferrant | Henriette Chastan, couturière | Henriette Chastan, couturière |
En 1901 on trouvait dans la rue des Ecoles six maisons et ils y habitaient six familles. Dans la rue du Temple il y avait en 1906 sept maisons ou habitaient huit familles.
1901 rue des Ecoles | 1906 rue du Temple |
Louis Emile Barnier | Louis Emile Barnier habite rue de la Cure |
Joseph Marquet | Joseph Marquet et Jeanne (Antoinette) Roussin |
Henri Dufour | Henri Dufour |
Veuve Brachet et ses enfants | Veuve Brachet et ses enfants |
Felix Chambon et Ernestine Marturier avec leur fille et leur grand-père | Felix Chambon et Ernestine Marturier avec leur fille |
Pierre Arnaud | Pierre Arnaud |
Leopold dit Paul Chaix et Gabrielle Terrot et leurs enfants Habitaient avant rue de la Cure | |
Daniel Bois et Marie Rouvier et leurs enfants | |
Benjamin Monge et Alphonsine Monge Habitaient avant rue du Centre |
En 1906 donc, une nouvelle répartition des rues du village a été faite.
La répartition des hameaux connait aussi des variantes, comme on l’a déjà dit. Parfois on fusionne des hameaux, mais on les nomme séparément dans le dénombrement suivant, cela ne rend pas plus facile l’enregistrement. Parfois il semble qu’une famille a déménagé, mais dans le dénombrement qui suit on se rend compte que c’est seulement le nom de la localité qui a été changé pour quelque temps.
Population
La diminution de la population stagne à environ 540 personnes :
714 en 1886,
639 en 1891,
618 en 1896
543 en 1901
544 en 1906
Dans le dénombrement de 1906, la nationalité des personnes est de nouveau indiquée.
Nous trouvons dans cette liste un ménage d’origine italienne qui a maintenant la nationalité française. Pietro Lonzogni [5] est marié avec Angela Gervasoni. Ils sont originaires de Brembilla (Italie). Le couple habite avec leurs trois enfants au quartier de la Combe. Pietro est charbonnier. Dans leur maison habitent aussi Pietro Pesenti et Angelo Pesenti, ils sontouvriers charbonniers.
Domestiques, bergers et ouvriers agricoles
Nous avons trouvé dans le dénombrement de 1906, 60 ouvriers agricoles, domestiques et bergers. 33 de ces personnes sont des membres de la famille directe du patron, ce qui est indiqué dans la liste. Parmi les 27 employés restant, 4 n’ont pas pu être identifiés. Ce nombre est assez restreint grâce à une nouveauté de ce dénombrement, en effet il est indiqué où et en quelle année les habitants sont nés. Cette information rend plus facile la recherche des personnes non identifiées, bien qu’on a trouvé quelques informations qui n’étaient pas justes.
Un aperçu :
Habitants/ domestiques | |||
années | domestiques | nombre habitants | pourcentage |
1876 | 49 | 833 | 5,88% |
1891 | 39 | 639 | 6,10% |
1896 | 32 | 618 | 5,17% |
1901 | 23 | 543 | 4,23% |
1906 | 27 | 544 | 4,96% |
Quand nous examinons les chiffres concernant le nombre de personnes qui sont employés, nous pouvons constater que dans les 30 ans, entre 1876 et 1906, en moyenne 5,4% de la population de Vesc était employé, la plupart dans le secteur agricole.
Si on ajoute les membres de la famille qui travaillent dans l’entreprise familiale, ce pourcentage sera bien plus élevé, mais parce que les dénombrements n’indiquent pas toujours qu’un fils ou une fille travaille aussi dans la ferme de leur père, nous ne pouvons pas comparer ces pourcentages dans tous les dénombrements.
Ces « Remarques sur le Dénombrement de la population de 1906 » est le dernier de cette série. Dans une « Lettre » prochaine suivra encore un article « La richesse des informations données par les dénombrements et ses problèmes », dans lequel nous tirerons quelques conclusions et donnerons quelques conseils.
[1] Etat Civil de Truinas (1884-1902) page 157
[2] Vesc 05-12-1903
[3] Etat Civil de Vesc (1833-1842) page 189
[4] Etat Civil de Chaudebonne (1875-1900) page 254
[5] Dénombrement Vesc 1906 no 126-128-473